
Si
vous voulez un film qui vous marque jusqu'à la fin des temps, qui
vous laisse son empreinte dans votre cervelle, qui vous traumatise,
qui reste là, encore et toujours... Qui vous fasse réfléchir sur
votre sort et sur notre sort à tous... Vous l'avez trouvé, sans
contestations possibles. D'un conteste anarchiste et bordélique,
Fight Club remet tout en cause. Pour montrer a quel point nous pouvons
être ce que nous sommes. Contre un style de vie fait de publicité.
Si on devait faire plusieurs phrases pour résumer Fight Club, cela
donnerait à peu près ça : "Les choses que l'on possède finissent
par nous posséder. Tu n'es pas ton job. La solution est l'auto-destruction.
En Tyler nous mettons notre foi. La première règle du Fight Club
est : il est interdit de parler du Fight Club. La deuxième règle
du Fight Club est : il est interdit de parler du Fight Club. Tyler
Durden dit : "Vous êtes la merde de ce monde prêt à tout servir".
Le Fight Club n'existe qu'entre l'heure du début et l'heure de la
fin du Fight Club. Chaos. Confusion. Savon.". Voilà,
Fight Club c'est exactement tout ça. On prend tous ces mots, on
les met dans un mixeur, vous appuyez sur le bouton, et c'est comme
si vous regardiez le film. Bizarre.
Alors maintenant que je vous ai présenté le
film à l'arrache, comme un joyeux bordel qu'il est, passons à l'histoire...
Jack (Edward Norton) nous raconte le film. Il est blasé de la vie.
Il a tout chez lui. Meubles, télévision, table de salon, réfrigérateur...
Son plaisir est d'acheter des meubles décoratifs en bois pour son
appartement. Il travaille la journée comme beaucoup, et la nuit
il souffre d'insomnie. Il cherche donc une solution. Il l'a trouvé
par hasard, en allant à différentes réunions de graves problèmes
de quelques hommes (ou femmes) du genre cancer des testicules (ça
c'est pas pour les femmes, lol). Dans ces réunions, il pleure cela
le soulage... Et alors en allant à ce genre de réunions, il retrouve
son sommeil... "Et... Elle... A tout foutu en l'air..."
pour reprendre ces propres mots. Elle s'appelle Marla (Helena Bonham
Carter), et va à toutes les mêmes réunions que lui (sauf qu'elle
y va parce qu'elle est au chaud et parce que c'est moins cher que
le ciné), même au cancer des testicules. Du coup, ça le perturbe
et n'arrive donc plus à dormir la nuit. En voyageant pour son travail
(il travaille pour une entreprise de voiture - "de marque très
connue" selon lui - qui l'envoi faire des expertises d'accidents
à travers le monde), il rencontre dans un avion Tyler Durden (Brad
Pitt) avec qui il discute philosophie à deux balles ("je vous
montre ma queue ou mon cul quand je passe devant vous ?"),
et dont il lui laisse sa carte de visite. Jack rentre donc chez
lui... Et voit son appartement dans la rue, dévasté par une explosion,
avec la police et les pompiers. Il décide alors d'appeler quelqu'un
au hasard. Le premier numéro qu'il trouve dans sa poche est celui
de Marla. Il l'appelle, mais raccroche tout aussi vite, et ressort
un autre numéro : celui de Tyler bien entendu. Ils se donne rendez-vous
et se voient dans un bar, puis discutent un peu de tout. Tyler fait
divers job où il fout un peu sa merde, et fabrique des savons...
A la fin, ils sortent, et Tyler demande à Jack de le frapper. Ils
se battent alors derrière le bar et rentrent chez Tyler pour dormir
(enfin passer la nuit quoi). Le lendemain (et tous les jours qui
suivent), ils partent bosser (enfin Jack), et retournent se bastonner
derrière le bar. Tous les soirs, ils s'aperçoivent que de plus en
plus de monde les regarde et demande à se battre. Ils décident donc
de se trouver un endroit pour combattre tranquillement. Ils fixent
des règles dont voici les deux premières : la première règle du
Fight Club est : il est interdit de parler du Fight Club, la deuxième
règle du Fight Club est : il est interdit de parler du Fight Club.
Le Fight Club n'existe qu'entre l'heure du début et l'heure de la
fin du Fight Club. Et cela continu comme ça. Jack a trouvé ce qu'il
lui fallait. Au travail il se retourne plusieurs fois contre son
patron sur les conseils de Tyler. Cet homme... Tyler Durden... A
inexorablement changé sa vie... Avec ses sentiments anarchistes
et ses connaissances diverses d'alchimiste... Il n'inspire rien
de bon. Mais pour Jack, c'est un exemple, une admiration. Qui est
Tyler Durden ? Pourquoi Jack l'admire t-il autant ? Que va t-il
advenir du Fight Club ? Va t-il s'éteindre ou au contraire s'amplifier
à n'en plus finir ? Si je pose la question... Vous le saurez dans
le prochain épisode ! Ou plutôt en vous ruant sur le film...
Réalisé par David Fincher (Seven, The Game,
Alien 3) en 1998, avec comme acteurs principaux Edward Norton (American
History X), Helena Bonham Carter, et Brad Pitt (L'armée des 12 Singes,
Seven). Ils jouent tous très bien leur rôle de taré, c'est du grand
art pour tous les trois. Même mon grand ami Brad (c'est ironique
bien sur, lol) à qui je n'ai pas l'habitude de mettre en avant
les talents d'acteurs (non pas qu'ils sont mauvais, bien au contraire,
il n'y a qu'à voir Seven pour s'en persuader... c'est plutôt son
cas d'idole pour gamine en manque qui m'énerve, et je ne dois pas
être le seul sûrement), fait son travail à merveille, sans problème
! Bonham Carter et Norton jouent tout aussi bien, y'a rien à dire.
Le réalisateur s'est pris au jeu du film, et nous offre des scènes
remarquablement tournées... Par son aspect de réalisateur trash,
il s'est engagé sur ce film qui ne l'ai pas moins (même à l'opposé),
et ne faillit à aucun moment. Oui, comme je l'ai dit plus haut,
remarquable. Il s'est vraiment pris au jeu du film comme je vous
l'ai dit, puisque il a entrecoupé les bandes d'images de film pornographiques...
lol ! Je suis sur que vous ne comprenez pas (et c'est obligé si
vous n'avez pas vu le film, j'ai pas raison ? lol), je vous explique
donc : Tyler travaille sur des bobines de films de cinéma, et il
s'amuse à entrecouper les bandes de photos pornographiques... Comme
il le dit si bien, "il faudrait être plus rapide qu'un éclair
pour les voir"... C'est alors qu'on retrouve un sexe masculin
d'un quart de seconde au moment du baiser entre Blanche Neige et
son Prince charmant... Excellent.

Mais, y a t-il quelques chose, ou quoi que ce
soit à retenir quand on a vu tout ça...? Bah, comme dans tous les
plus grand, normalement oui... Une fois que vous aurez vu ce film,
que dis-je, ce chef-d'œuvre, vous réaliserez que vous n'êtes rien,
un petit pion de l'humanité, non plutôt de la société actuelle...
Oh, là j'y vais un peu fort, lol. Mais je plaisante, ne vous fâchez
pas Mesdames Messieurs ! Mais d'un autre côté... Après l'avoir vu,
on se sent comme un pion... On se dit que ces choses là, le fait
de "péter un câble" comme on dit, ça peut nous arriver
à tous et n'importe quand... Il suffit qu'une chose ne va pas dans
votre vie, que vous soyez blasé de quelques chose (un peu comme
dans "Chute Libre" avec Michael Douglas), pour que votre
vie se mette à changer d'un tout au tout, que vous soyez à l'opposé
de ce que vous étiez il y a à peine quelques semaines... "Tu
n'es pas ton travail" pour reprendre mon pote Tyler. Tout est
en vous, vous êtes votre destin. Malgré tout ça... Faîtes attention
aux gens qui vous entourent, et surtout à celle que vous pensez
connaître le mieux : vous même. Voilà, je pense que c'est ce message
qu'il faut retenir.
Le dvd est disponible prix mini, son édition
collector doit être un peu plus chère, mais rien que pour le digipak
en carton de "ouf'", ça vaut le coût ! Avec le film vous
aurez droit aux commentaires, et dans le dvd bonus aux scènes coupées,
des clips vidéos, les story-boards, les bandes annonces, les spots
TV US, les biographies de l'équipe du film, une interview d'Edward
Norton, plus de 150 photos du tournage... Les dvd sont magnifiquement
animés par des images saccadées et les différentes musiques de la
bande originale by The Dust Brothers. Rien que le menu principal
donne le ton et l'ambiance du film... Et on aime. Pour en revenir
aux musiques, elles entrent parfaitement dans le film. Elles sont
tout aussi bizarre, c'est excellent. D'ailleurs je pense en faire
la critique d'ici peu... Le son des dvd sont en Dolby Digital 5.1
Surround Ex en Anglais et Français, donc de bonne qualité ! lol.
Voilà, je pense vous avoir tout dit sur ce chef-d'œuvre...
Même si je pourrai en parler des heures... Maintenant que je l'ai
vu, et revu, et rerevu, et... (Bon je passe sinon on en fini plus),
je me sens mieux. Je suis à l'aise dans mes baskets et je suis heureux
de vivre... Oui ça a changé ma vie. Oh put*in, qu'est ce que je
raconte moi, n'importe quoi... Plus sérieusement, il est clair que
quand on l'a regardé, on change sa vision de la société et sa philosophie
sur le - ou plutôt "ce" - monde qu'est le notre. Fight
Club élargie notre vue, d'un point de vue simple et à la fois compliqué,
sur absolument tout. Fight Club, c'est Fight Club... pour moi, c'est
fini de parler, de films sans évoquer celui-ci.
Master of puppets dit... "Use soap".
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