
Jusqu'à
ce jour, je ne m'étais encore jamais attardé sur une
comédie-romantique à la sauce coréenne. C'est
aujourd'hui chose faite et nous allons donc voir si ce "my
sassy girl" a failli à sa réputation de comédie
de l'année ou si au contraire, il en est bel et bien le digne
représentant. Sortie en 2001 et réalisé par
Kwak Jae-Yong, personnage de renom, soit disant connu pour des films
de comédie à succès, My Sassy Girl s'annoncait
d'ores et déjà comme une franche réussite dans
son domaine. Il permit au romantisme de s'influffer d'une nouvelle
vague de fraicheur et ainsi, de gommer cette image éronnée,
à savoir niaise au possible, du film submergé par
des sentiments plus vides que natures, décribilisant par
la même le côté humain des protagonistes. Un
cliché monumental qui a fait défaut à bon nombre
de métrages, mais dorénavant, tout ceci est révolu
grâce à la présence, que dis je, à la
mise en avant de personnages attachants et regorgeant de joie de
vivre , d'un scénario captivant, accompagné par une
musique sublime, qui font à eux seul toute l'originalité
filmique de cette oeuvre totalement libérée.
La simplicité de la trame principale cache une romance insoupconnée
entre deux personnages aux caractères très différents,
voués à se rencontrer malgré tout par le biais
de circonstances pour le moins amusantes. C'est simple, prenez un
jeune homme, Gyun-Woo, dragueur obstiné (donc looser) de
son état et une jeune femme (son nom de scène m'a
échappé donc...), capricieuse, machiavelique mais
surtout très portée sur la boisson. Ensuite, faites
les se rencontrer et voyez le résultat, tout simplement explosif
!

Comme tous les jours, Gyun-Woo rentre chez lui en métro
mais par un malencontreux hasard (vous verrez pourquoi!), il sauve
la vie d'une jeune fille sur le point de se suicider. C'est alors
qu'il comprend la nature du problème, la jeune fille est
complétement saoule. Il se voit donc dans l'obligation de
la ramener pour éviter qu'il lui arrive malheur. Notre héros
est conscencieux, cela va de soit. C'est là que les complications
commencent! La jeune fille est carrément à l'ouest
et sa conversation se résume à des regards somnolants
et à un vomi fraîchement sorti...sur la moumoute d'un
passager! Comme si ça ne suffisait pas, elle se permet d'appeler
son sauveur "honey"(cheri). Un propos très embêtant
pour notre ami, contraint de prendre ses responsabilités
vis à vis de sa nouvelle amie et des nombreuses crasses qu'elle
va réussir à accumuler. Le pauvre Gyun-Woo va se retrouver
embarqué dans des situations rocambolesques où les
quiproquos inattendus et les gags hilarants vont s'enchaîner
à une vitesse effrenée.

Ce duo devient le fer de lance du film, un condensé d'amitié,
de complémentarité et d'apport mutuel qui au fil des
évévenents se transforme peu à peu en un amour
passionnel. Gyun-Woo, formidablement interprété par
Chae Tae-Hyun, est un jeune univertaire un peu fainéant de
nature qui n'a apparemment aucune ambition dans la vie, mais quand
arrive le jour fatidique, cette vie, aussi monotone soit elle, se
donne soudain un sens en la présence de Jeon Ji-Hyun, une
actrice aussi belle que manipulatrice. A première vue, nous
avons affaire à deux personnalités fonciérement
opposées mais en dépit de cette fausse impression
et des traits de caractères bien tranchés des personnages,
ils partagent les mêmes valeurs. Des plaisirs simples et inavoués
véhiculaient à travers l'élément clé
du film, j'ai nommé l'humour. Une qualité qu'ils arborent
tout deux avec aisance mais c'est sans compter sur leurs multiples
faciès que les gags prennent une toute autre ampleur. Des
performances largement atteintes et qui, j'en suis certain, ont
du en étonner plus d'un, surtout quand on connait le peu
d'expérience cinématographique des acteurs! A ce propos,
j'ai été littéralement subjugué par
l'interprétation du gars qui semble avoir un talent inné
dans les expressions faciale toutes plus délirantes les unes
que les autres. En fait, il suffit de voir sa tête pour comprendre.
Un air de chien battu, des mimiques à faire palir n'importe
quel comique et je ne vous parle pas des grimaces que même
Jim Carrey ne renierait pas, c'est vous dire! Néanmoins,
cet aspect humouristique est beaucoup moins prononcé que
le 'jim carrey's style" et bien qu'il dégage une bonne
humeur en tout point semblable, le film doit se résoudre
à changer de registre pour des besoins essentiellement scénaristique.
Une deuxième partie plus romantique, au sens propre du terme
j'entends, qui ne perd pas pour autant le rythme déjà
engagé de la première partie. Là où
celle ci montrait une fille prête à tout pour assouvir
le moindre de ses désirs en se servant de la naïveté
du jeune homme, la deuxième partie tend à prouver
qu'elle a un coeur ampli de sentiments refoulés et qu'en
ce sens, le meilleur moyen de les libérer est d'en faire
part à la personne dont elle se sent le plus proche, en l'occurence
Gyun-Woo. Pourtant, rien ne laissait supposer qu'une telle relation
pouvait s'embellir à ce point. Tout a commencé avec
de très fortes affinités, plus ou moins ambigus dans
la façon de les exprimer, pour se terminer sur une très
belle histoire amour.

Sur ces belles paroles, je vais maintenant aborder l'une des particularités
les plus significatives de tout film coréen qui se respecte,
c'est à dire la réalisation! Comment ça vous
n'êtes pas au courant? Depuis le temps que je vous le rabache!
Bon, inutile de vous le cacher, My Sassy girl a en effet apporté
sa pierre à l'édifice en confirmant une fois de plus
que les coréens sont passés maître dans l'art
pictural, plus communément appelé la photographie.
Avec my sassy girl, ils juxtaposent la luminosité près
d'éléments bien défini afin d'immerger le spectateur
dans une réalité quelque peu utopique certes mais
si parlante de créativité que l'on aimerait en faire
partie. Tout comme les scripts de Jeon Ji-Hyun qui nous plongent
dans des univers très variés. Les plus marquants visuellement
étant l'époque des samurais et l'entrepot, dans lequel
se déroule une fusillade agrémentée d'effets
à la matrix. Des scènes à connotation humoristique
pour bien accentuer le thème principal du film. Bien entendu,
ce sont les personnages du film qui campent les rôles inventés
par la belle afin que l'implication soit totale. Au tout début,
on peut comprendre la réticence de Gyon-Woo car c'est à
lui que revient la lourde tâche de lire ces fameux scénarios.
Il y est très souvent décrit comme une victime, à
l'instar de son statut dans le film.

Enfin, passons, tout cela n'a plus rien avoir avec
la réalisation, vous en conviendrez, mais je tenais tout
de même à souligner ce petit détail fort amusant.
Maintenant, c'est tout naturellement que je me vois en train d'encenser
la musique. Et c'est bien normal! Imaginez du classique sur une
tendance enjouée, avec un grand orchestre à son chevet.
Ajoutez à cela une musique douce et reposée et vous
obtenez le travail formidable effectué par les compositeurs
de my sassy girl. Le résultat nous concède de grands
moments de poésie, tout simplement! Dans un style très
différent des compositions atypiques de 2009 lost memories
(que j'écoute en boucle), à savoir plus envolées,
my sassy girl impose son savoir faire unique et peut en être
particulièrement fier.

Toutes les choses ont une fin et cette critique n'y fait pas exception.
Ceci étant dit, ai je vraiment besoin de faire une conclusion?
Oui et Non. Oui parce que j'aurais aimé en dire plus sur
ce film et non car mon texte est assez explicite pour vous prouver
que my sassy girl mérite toute votre considération.
Jangzhaô 
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