Tokyo Decadence est un film japonais sortis en
1992 au Japon et en 2001 en France dans la collection
" Cinéma Indépendant " sous forme de DVD.
Interdit en salle au moins de 16 ans, ce film ressemble plus à un
film érotique qu’à un film dramatique et comme dans tous les
romans de Murakami Ryû, le désespoir des personnages qu’il crée
est vraiment touchant, voir flagrant par moment. Reclus, rejeté,
renfermé ou suicidaire, cet auteur n’hésite pas à en parler
dans ses divers romans, tel que Parasites, Miso-Soup, Lignes, et d’autres
encore. Le scénario de ce film (son premier…) n’est pas très
élaboré mais suffit largement pour nous mettre en doute sur la
qualité de cet ouvrage, ma foi assez décevant !
Aï, jeune japonaise romantique, rêve du
grand amour. Pour conquérir l’homme de sa vie, une voyante,
rencontré dans la rue, lui conseil de porter une topaze au doigt.
Aï est également une call girl spécialisée dans le
sadomasochisme, une perle qui se soumet au désir les plus
extravagants de sa clientèle. Voilà en quoi se résume le
film : Trois scènes de sadomasochisme, quelques scènes
muettes très incompréhensibles et pas mal de discussions inutiles.
Le film en lui-même n’est pas si mauvais,
mais le problème est que l’ont as l’impression de revoir tout
le temps les même images et que le manque de paroles nous met
directement dans une ambiance assez lugubre et deviens donc vite
désagréable à visionner. La mise en scène est d’autant plus
très mal réalisé et l’ont voit directement que Murakami Ryû n’est
décidément pas fais pour mettre en scène un film, mais plutôt
pour écrire des romans, comme il sait si bien le faire. Dernier
bémol, le manque de musique est vraiment atroce, à croire que les
réalisateurs ne connaissent cette invention, pourtant ancestrale.
Les acteurs ont été assez bien choisis et incarnent très bien le
type de personnes qu’ils sont sensés représenter.
Pour finir, je tiens à préciser une chose
assez importante. Même si Murakami Ryû ne sait réaliser
correctement un film, il arrive tout du moins à transmettre l’idée
qu’il a en tête, celle de la décadence là plus totale du
Japon ! Un film pour les amateurs de l’auteur donc, mais que
je déconseille à un large public.
ISUKA
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