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GENESIS
Après une écoute
intempestive, on constate la présence d'une harpe, très
discrète dans son extrême solitude. Agrémentée
d'une répétition de notes plus ou moins espacées,
la harpe suit néanmoins les immuables changements rythmiques
et en profite pour s'immiscer dans les nombreuses envolées
lyriques, activement menées par les choeurs. Ce détail
peut paraître totalement superficiel, au premier abord tout
du moins, car quand on s'imagine le contraste créé
par les choeurs et la harpe, c'est là qu'on se rend compte
de la différence entre un thème sublime et un thème
profond. Pour finir sur cette utilisation forte sympathique de la
harpe, on pourrait dire que cette dernière est assez difficile
à repérer car très silencieuse. Mais avec un
miminum de concentration et de conviction, on la distingue très
nettement, malgré le fait qu'elle soit bien trop souvent
masquée par les choeurs. Enfin, on ne leur en voudra pas
vu le plaisir qu'ils nous procurent. Des choeurs d'une rare intensité,
qui s'envolent allégrement vers des hauteurs encore jamais
égalées! A l'écoute d'une si belle voix, la
tristesse et les larmes prennent le pas sur la mélancolie,
à mesure que la voix s'intensifie et que les instruments
suivent le même parcours, toujours en léger déca
neanmoins. Les choeurs atteignent des sommets qui font passer les
grands opéras pour de petits ballets. Alors, certes, les
choeurs ne monopolisent pas l'ensemble du thème mais force
est de constater qu'ils contribuent grandement à sa majestuosité!
A l'instar de la harpe, d'autres instruments comme le violon et
le violoncelle font leur apparition et insufflent aux choeurs un
rythme soutenu, parfaitement accordée entre eux, concèdant
à ces mélodies un mariage fort en émotion!
L'harmonie est d'autant plus gratifiante quand le tout s'abandonne
à de puissantes envolées, suivi de loin par la flute,
instrument qui accentue efficacement le côté tragique
de ce thème!
JANGZHAÔ
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