RPG > Reviews > Dragon Force



C’est avec un plaisir sans précédent que je me lance dans cette review afin de vous faire découvrir (ou redécouvrir) un jeu cultissisme.
Au départ, j’avais envisagé un test complet sur valkyrie profile mais par manque de temps du à des recherches bien trop approfondies, je me suis résigné à remettre mes engagements en suspens afin de vous offrir une review détaillée dans les temps à venir. Mais ne vous inquiétez pas car le test qui suit remplace aisément celui initialement prévu. Figurez-vous qu’il y a quelques mois, j’ai eu l’excellente surprise de m’essayer à un jeu fabuleux qui a susciter en moi un engouement certain au point de vous en faire partager mes impressions. Il s’agit de Dragon Force, un titre sans réél prétention et qui pourtant est parvenu à conquérir le coeur des joueurs. Mais pour le moment, je me pencherai uniquement sur le cas du premier volet car ma trop courte analyse de sa suite ne me permettrait pas de juger pleinement, sous peine de manquer cruellement d'objectivité. Neanmoins, mes premières impressions quant à la qualité de ce dernier démontre bien qu’il s’agit là d’une suite digne de ce nom ! A suivre donc…

Sorti sous nos latitudes en octobre 1997, ce jeu édité et dévéloppé par working design avait le mérite d’être original en proposant une autre perspective de ce que nous avions pu voir dans le genre tactique. Pour l’heure, c’est ce que je vais essayer de vous démontrer dans les lignes qui vont suivre.

 

La légende devint réalité

Dans un lointain passé, Madruk, une entité diabolique, se délectait de la peur des hommes, semant la terreur dans toutes les contrées du monde. Son seul but était de régner mais pour cela, il devait détruire Toul, le dieu de la création. Toutes ses pensées était rivées sur lui.
Jusqu’au jour où astea, une déesse des temps anciens, se décida à s’interposer et contre toute attente, fit appelle à Harsgalt. Mais ce dernier ne souhaitait pas être impliqué dans le conflit. De son côté, Madruk continuait à élargir sa domination. Sous les supplices des habitants, Harsgalt les prit enfin en pitié et décida de donner à huit guerriers divins son pouvoir, le « dragon power ». Les guerriers commencèrent à reconquérir ce que Madruk avait envahit. Les batailles faisaient rage et les guerriers sentaient leur pouvoir augmenter. Prit d’avidité et d’arrogance, ces derniers se détournèrent de leurs responsabilités. Le seul espoir du monde s’était dissipé. Il ne restait plus que Astea et Harsgalt pour affronter le démon. Les batailles n’en finissaient plus et l’épuisement de Astea se faisait davantage ressentir. Dans un dernier souffle, elle transmit ses pouvoirs à Harsgalt qui scella Madruk dans un profond sommeil, afin que les huit guerriers renaissent plus lucide que jamais avec comme seul but de vaincre Madruk à son réveil…

L’histoire prend place sur le continent de Legendra. Celui-ci est régit par huit royaumes distincts, chacun gouvernés par un souverain. La période de félicité est de rigueur mais Goldark, l’un des souverains les plus cruels se décide soudain à envahir les royaumes avec comme seule raison, ses propres ambitions de domination. Mais un autre maléfice plane sur legendra car le réveil de Madruk approche. Nos huit souverains vont apprendre à leur dépens que ce sont eux les élus de la « dragon force » et qu’ils vont devoir s’unir afin de détruire définitivement le dieu maléfique.

La tactique avant tout

Vous débutez la partie avec au choix huit royaumes différents, dont vous aurez la charge plus tard. Parmi les souverains, il y a Leon, le moine, Mikhal, le samurai, reinhart, le mage etc… Enfin, je tiens quand même à vous prévenir de la tâche ardue du scénar’ de Leon, mais d’un autre côté, cela promet des batailles épiques. Normal puisque vous êtes le point central de legendra et en conséquence, tout le monde se rue sur vous lol;
Donc, une fois votre choix effectué, vous vous retrouverez sur une carte, avec un château affublé d’une couleur variant entre les royaumes. Votre but sera d’envahir les autres monarques afin de vous constituer une armée capable de combattre le fléau à venir.
Pour vous déplacer, vous devrez tout d’abord choisir des généraux, aux maximum de 5 et ainsi les mener à la bataille. Chaque général possède de 10 à 100 guerriers. Tout se déroule en temps réel donc à vous de bien gérer vos périodes en usant de tout les stratagèmes possibles. A la fin de chaque période, vous devrez assister à un conseil, où il vous sera possible d’effectuer des recherches dans vos châteaux, que ce soit pour trouver des objets rares ou bien des nouvelles recrues. Vous pourrez également parler à vos généraux ou bien essayer de convaincre vos prisonniers de se joindre à vous. Car en fait, tout les gars que vous combattez ne se joignent pas à vous directement, il vous faudra leur parler. Dernière chose, les cinq généraux de départ dont sont pourvus les 8 royaumes ne peuvent être enrôlé qu’à la capture du monarque affilié à ces derniers.

Des combats comme on en a jamais vu

Alors là, si il y a bien une chose qui marque les esprits dans Dragon Force, c’est sans nul doute ses combats. Imaginez 200 gars (au maximum) gonflés à l’adrénaline, qui se bastonnent en temps réel sans un seul ralentissement. C’est proprement hallucinant, n’est-ce pas ? Et bien, c’est ce que l’on fait durant les trois quarts du jeu. De plus, les bruitages qui accompagnent les attaques sont d’une qualité exceptionnelle, on s’y croirait presque !
Il faut dire qu’à l’époque Dragon Force en avait calmé plus d’un, déjà rien que pour l'animation des personnages. A ce niveau, DF était considéré comme une prouesse technique et même de nos jours, on en vient à pousser des « oooooooh » et des « wouahhhhhhhhh » telles des bêtes curieuses ayant à peine découvert le feu (yep, c’était mon état la première fois lol).
Quant aux bruitages, rien à dire, c'est excellent même si l’on peut tout de même regretter l'absence des voix lors des attaques spéciales, présentes dans le deuxième volet. Mais malgré tout, le bruit des armes et les cris des soldats sont bien là donc que demander de plus.
Pour en revenir aux batailles, vous disposez d'un général en arrière-garde, qui pourra balancer une attaque spéciale en cas de coup dur. Bien entendu, ces attaques consomment des MP, plus ou moins nombreux selon les caractéristiques des persos. Mais avant de lancer une quelconque attaque, il vous faudra tout d’abord donner un ordre à vos soldats, comprenant l’attaque, la défense, la mélée etc… ce qui augure de nombreuses possibilités tactiques. Les batailles se concluent par la défaite de l'un des deux généraux et si les guerriers ne suffisent pas à l'annihilation de l'autre faction, les deux généraux s'affrontent dans un duel final.
A la fin des batailles, des points d'expérience ainsi que des médailles vous sont gratifiés. Vous devrez distribuer vos médailles aux soldats les plus vaillants, auquel cas, les mécontents vous feront faux-bond. Le mieux, c'est de les offrir à ceux qui ont combattu et tout devrait bien se passer.

L'héroïc-fantasy a trouvé son maître

Dragon Force dégage une telle ambiance que le joueur s'en trouve charmé à vie et l'osmose qui se crée entre elle et lui se fait instinctivement, en tout cas, c'est ce que j'ai ressenti.
Les graphismes sont très colorés, ce qui nous permet de mieux distinguer ses guerriers lors des batailles. A vrai dire, même en plan rapproché, les décors ainsi que les persos restent bien distincts. La 2 D est bien exploité et le rendu des magies en sont pour la plupart un très bon exemple. Tous les éléments propre à l'héroîc fantasy sont présents. Des dragons, des harpies et même des zombies pourront participer aux batailles. Tiens, en parlant de ça, j'avais oublié de souligner un truc dans la partie combats. Lors des batailles, vous devrez faire particulièrement attention aux guerriers que vous envoyé car chaque classe a ses point faibles. Par exemple, les dragons seront affaiblis contre les attaques des samurais mais en contrepartie, ces mêmes dragons seront très puissants contre des soldats ou d'autres races insensibles aux attaques des samurais. C'est pour cela qu'il faut bien étudier les nombreux cas de figure afin d'être le plus efficace possible.
Autre point flagrant, cette profonde sensation de responsabilité envers tout les soldats qui régissent nos rangs. On s'immerge dans l'univers tel un maître de guerre, et si dans un jeu, on ressent ce type de sensation, cela signifie tout simplement qu'une nouvelle expérience est née. Et au vu des nouvelle productions actuelles, je pense qu'il était très important de le souligner.

Un domaine quelque peu oublié

Et oui, il fallait bien une ombre à tant d'onirisme, et j'en suis le premier affecté. Vous l'aurez donc compris, le seul point noir du jeu est bien entendu ses musiques. Non pas qu'elles soient mauvaises, loin de là, c'est la trop faible diversité des thèmes qui est ici mis en cause. Mais d'un autre côté, cet aspect répétitif a su tirer de très bons atouts, notamment dans le cas du thème des batailles, qui je dois bien l'avouer est particulièrement magnifique, et vu que c'est le thème que l'on entend le plus souvent, c'est assez réjouissant. Entre autre, c'est Tatsuyuki Maeda qui s'est chargé des compositions.
Et enfin, je trouve carrément dommage de ne faire qu'un tout petit paragraphe sur le point qui selon moi est le plus important dans un jeu vidéo. Mouais:(...

 

L'inégalité dans toute sa splendeur

Pour finir, nous allons parler des protagonistes du jeu, qui au risque d'en surprendre plus d'un sont au nombre de 150. Mais ne vous y trompez pas, ils ne sont pas tous aussi beau les uns des autres, contrairement aux 108 étoiles de suikoden;). Cela va du très moyen au très beau, et pour certain, on peut dire que monsieur Shinnosuke Hino ne s'est pas trop foulé, on se croirait être en la présence de jumeaux. Rien à voir avec ceux de DF2 qui d'après ce que j'ai pu voir sont la magnificience incarnée, normal puisque que c'est Nobuteru Yuki qui a prit la rélève (n'est-ce pas Théo?).
Enfin, notons tout de même à l'égard du premier opus, un très beau panel de perso comme Uryll, Mikhal (Mikazuki en Jap), Junon, Scar (Josua en Jap) etc...

On en a pour notre argent

C'est le cas de le dire, car avec les 8 scénarii proposés, comptez environ 400 heures pour en venir à bout. De plus, ce jeu se trouve en boutique à pas moins de 200 balles(en jap), donc n'hésitez plus, lancez-vous tête baissée dans l'aventure de la "dragon Force" et déjouez les plans diabolique de Madruk.

En conclusion, on pourrait dire que Dragon Force était un petit peu en avance sur son temps et de ce fait, il n'a toujours pas pris une ride. Un bonheur vidéoludique à ne manquer sous aucun prétexte.


 
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("inspiré des personnages fétiches de Zhou Runfa" ;)